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Relations commerciales JA dénonce une trahison

« Les distributeurs et industriels, qui n’ont pas respecté la charte un mois après l’avoir signée, semblent retrouver un gain d’intérêt avec cet amendement dont on ne voit même pas encore la finalité précise », s’inquiète Jérémy Decerle, président de jeunes Agriculteurs. © R. Aries/GFA

La sortie des produits agricoles des négociations commerciales annuelles est au programme d’une réunion à Bercy, ce jeudi 3 mai 2018. Jeunes Agriculteurs (JA) exige le retrait de cette mesure.

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Sortir les produits agricoles du cadre des négociations commerciales annuelles, une fausse bonne idée ? Si les plus optimistes y voient l’opportunité d’adapter les discussions tarifaires aux spécificités des différentes filières, d’autres s’inquiètent de ce saut dans le vide. Car pour l’heure, aucun plan B n’est annoncé.

Une réunion est prévue ce jeudi 3 mai 2018 à Bercy pour faire le point sur les suites à donner à cette mesure, intégrée en dernière minute au projet de loi sur les relations commerciales. JA réclame à cette occasion le retrait de cet amendement, qui n’est pas construit selon lui « sur des délais et un consensus suffisants pour aboutir à une bonne réforme » et, en prime, « trahit l’esprit des États-généraux de l’alimentation (EGA) ».

Pourquoi maintenant ?

Surtout, l’enthousiasme de certains distributeurs et industriels pour une telle réforme tracasse JA. « Si cette proposition du rapporteur Moreau est une si bonne idée, pourquoi ceux qui l’approuvent aujourd’hui ne l’ont pas proposée avant ? Nous avons eu 9 mois pour échanger sur les modalités de cette loi, s’énerve JA, dans un communiqué du 2 mai 2018. De là à penser qu’une nouvelle politique a déjà été préparée en amont, sans les agriculteurs, il n’y aurait qu’un pas… »

Ce qui reste du consensus des États-généraux pourrait bien voler en éclat avant même l’adoption de la loi. Et avec lui les espoirs d’une amélioration des relations dans la filière agroalimentaire. Les débats s’annoncent houleux d’ici à l’examen du projet de loi en séance publique, le 22 mai à l’Assemblée nationale.

Alain Cardinaux

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